Qu’est-ce qu’un site web de qualité ?

Qu’est-ce qu’un site web de qualité ?

Le modèle VPTCS

Qu’est-ce qu’un site web de qualité ?
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« La qualité des services en ligne est l’aptitude d’un logiciel, d’une application, d’un matériel, d’un réseau, ou d’une interface électronique ou informatique, à satisfaire à des exigences implicites ou explicites. »

Un site Internet de qualité c’est donc avant tout un site apte à satisfaire les internautes qui le consultent. Il se doit d’être :

  • visible,
  • fonctionnel,
  • utile,
  • accessible,
  • fiable,
  • séduisant,
  • actualisé.

Ceci s’applique à l’attention de tous les usagers susceptibles d’utiliser des services en ligne, quels que soient leurs matériels, leurs connexions et leurs aptitudes.

Par ailleurs, et parallèlement aux standards d’accessibilité, s’imposent progressivement un certain nombre de pratiques reconnues en matière de qualité, d’ergonomie, d’information et d’engagements vis-à-vis des usagers.

La prise en compte de l’ensemble de ces recommandations profite au plus grand nombre : en rendant leurs sites accessibles et en mettant en œuvre un certain nombre de règles simples de qualité, les éditeurs structurent et optimisent leurs contenus, améliorent l’ergonomie et la facilité d’utilisation, simplifient la maintenance de leurs sites et enfin augmentent l’interopérabilité de leurs contenus et services.

 

Le modèle VPTCS

Lors d’une de mes précédentes expériences professionnelles (un audit qualité comprenant l’étude de 68 sites web ministériel), nous avions opté pour une méthode qui pondérait l’ensemble de ces points pour mesurer et comprendre la qualité de ces sites Internet.

Ce modèle est développé par Élie Sloïm (1) et Éric Gateau de la société Témésis en 2001. Il tient toujours ces promesses.

Il permet d’embrasser l’ensemble des attentes utilisateurs. Il rappelle également que deux éléments sont essentiels : les contenus et les services. Tandis que visibilité, perception et technique sont là pour mettre en valeur les deux premiers.

Enfin, il rappelle que la qualité est donc une affaire transverse ; en expertise, mais également dans la chronologie de l’expérience utilisateur.

 

VPTCS

 

 

V – Qualité de visibilité :

Aptitude d’un service ou matériel à être rencontré par ses utilisateurs potentiels.

Nous classerons dans ce critère général toutes les méthodes, techniques, outils et disciplines qui permettent de porter à la connaissance des utilisateurs potentiels l’existence d’un service ou matériel. On trouvera par exemple dans cette catégorie la qualité du référencement, l’analyse de la popularité, la communication ON et OFF line, le web-marketing, le marketing viral.

 

P – Qualité de perception :

Aptitude d’un service ou matériel a être utilisable et correctement perçu par ses utilisateurs.

Nous y classerons les disciplines et thèmes qui envisagent le sujet de la qualité à travers la perception qu’en ressentent les utilisateurs. Par exemple, les notions d’usabilité, d’ergonomie, d’expérience utilisateur sont bien évidemment directement concernées. Ce critère général recouvre aussi un aspect souvent très difficile à évaluer : le design.

 

T – Qualité technique :

Aptitude d’un service ou matériel à fonctionner de manière attendue et reproductible.

Nous y classerons la qualité logicielle, la qualité des réseaux, de l’hébergement, la sécurité, et plus généralement tous les secteurs et thèmes dédiés à la qualité envisagée du strict point de vue technique. La notion de qualité technique est certes facile à comprendre, mais souvent extrêmement difficile à mettre en oeuvre, notamment à cause des interactions considérables avec les autres critères généraux d’évaluation.

 

C – Qualité du contenu :

Aptitude d’un service ou matériel à délivrer de l’information de qualité.

Ce critère représente l’ensemble des méthodes, outils et techniques qui contribuent à l’adéquation, à l’exactitude, et à la maîtrise de l’information délivrée ou associée à un service ou matériel. Nous y classerons notamment les thèmes liés à la localisation (traduction), à la lisibilité, à la pertinence, au respect de la nétiquette…

 

S – Qualité des services associés :

Aptitude d’un service ou matériel à proposer, accompagner, et/ou générer la réalisation de services de qualité.

Ce critère représente la qualité des services associés directement ou indirectement à l’utilisation de services ou matériels. Quelques exemples : e-logistique, livraison, back-office, S.A.V., support technique….

 

Qualité web : la checklist de référence d’Opquast

La société Opquast fondée également par Élie Sloïm propose une certification reconnue par l’AFNOR de Référent qualité Web. Elle a réuni une checklist de 226 bonnes pratiques et 70 recommandations à suivre.

Ci-dessous, celles qui concerne la partie SEO ; elle recense 38 points à valider. Je précise que le coeur de métier de Opquast n’étant pas le référencement, cette liste est une première indication à suivre pour avoir une bonne compréhension tant de la part des usagers que des robots :

 

  1. Chaque image décorative est dotée d’une alternative textuelle appropriée.
  2. Chaque image-lien est dotée d’une alternative textuelle appropriée.
  3. Chaque image porteuse d’information est dotée d’une alternative textuelle appropriée.
  4. Les objets inclus sont dotés d’une alternative textuelle appropriée.
  5. Les contenus générés via les styles sont dotés d’une alternative appropriée.
  6. Les pictogrammes typographiques sont dotés d’une alternative appropriée.
  7. Chaque contenu audio et vidéo est accompagné de sa transcription textuelle.
  8. Le contenu de chaque page est organisé selon une structure de titres et sous-titres hiérarchisée.
  9. Le code source de chaque page contient une métadonnée qui définit le jeu de caractères.
  10. Les textes pouvant être mis en forme via des styles ne sont pas remplacés par des images.
  11. Le titre de chaque page permet d’identifier le site.
  12. Le titre de chaque page permet d’identifier son contenu.
  13. Le site fournit aux utilisateurs la possibilité de connaître les nouveaux contenus ou services.
  14. Un lexique ou un glossaire adapté au public visé explique le vocabulaire sectoriel ou technique.
  15. La nature et les caractéristiques quantifiables des produits et services sont indiquées.
  16. Le texte des documents PDF internes est sélectionnable.
  17. Les documents PDF internes sont dotés d’une structure de titres.
  18. Le site n’impose pas d’interdiction ou de restriction à la mise en place des liens entrants.
  19. Tous les hyperliens internes du site sont valides.
  20. Le libellé de chaque hyperlien décrit sa fonction ou la nature du contenu vers lequel il pointe.
  21. L’identité de l’auteur, de la société ou de l’organisation est indiquée.
  22. La page d’accueil expose la nature des contenus et services proposés.
  23. Le nom du site et/ou le nom de l’auteur sont indiqués sur chaque page.
  24. L’adresse complète et le numéro de téléphone des sociétés et organisations sont accessibles depuis toutes les pages du site.
  25. La racine du site contient des instructions pour les robots d’indexation.
  26. Le code source de chaque page contient une métadonnée qui en décrit le contenu.
  27. L’extension utilisée est cohérente avec l’identité, l’activité, la zone géographique couverte ou avec le nom de domaine.
  28. Le site propose un fichier sitemap indiquant les contenus à explorer.
  29. Le code source de chaque page indique la langue principale du contenu.
  30. Le site ne comporte pas de liens internes vers des pages en construction.
  31. Un plan du site est accessible depuis chaque page.
  32. Si le site n’est pas réservé à un public spécifique, l’accès aux contenus est immédiat.
  33. Les archives de newsletters sont disponibles en ligne.
  34. Le serveur envoie un code http 404 pour les ressources non trouvées.
  35. Les en-têtes envoyés par le serveur contiennent les informations relatives au jeu de caractères employé.
  36. Le code source des fils de syndication indique leur fréquence de mise à jour.
  37. Les hyperliens contenus dans les fils de syndication sont absolus.
  38. Les tableaux de données ne sont pas remplacés par des images

 

Mais alors… Qu’est-ce que la qualité d’un site Internet en termes SEO ?

Et bien, cette qualité doit répondre à deux critères :

  1. Vos contenus et services sont mis en valeur (texte & technique)
  2. Vos utilisateurs ont une raison particulière d’utiliser votre site (texte & services)

Nous avons donc quatre principaux champs d’actions qui influent pour le SEO :

  • La technique
  • Le contenu
  • Les liens
  • La satisfaction utilisateur

 

1. La qualité SEO technique

Les robots des moteurs de recherche (spider) lisent le contenu des sites internet par le code des pages. Google possède de nombreuses règles à respecter. Les éléments à optimiser sont les suivants (liste non exhaustive) :

  • Le code html
  • La balise title
  • La balise meta description
  • Les urls
  • Les redirections
  • Le charset
  • etc…

 

2. La qualité du contenu

Le contenu rédactionnel est une des variables les plus importantes du SEO. C’est lui qui indique aux moteurs de recherche de quoi parle votre page.

Le contenu ne se limite pas seulement à la partie visible du site mais aussi à tout ce qui peut apporter de la valeur ajoutée à votre réponse :

  • Les images
  • Les vidéos
  • Les documents à télécharger

 

3. La qualité des liens

Les moteurs de recherche évaluent votre popularité et votre notoriété en fonction de ce que les autres sites pensent et disent de vous :

  • Combien de sites parlent de vous ? (privilégiez la qualité à la quantité)
  • Quelle popularité ont-ils à leur tour ?
  • De quoi parlent-ils dans leur propre contenu ? Ici les moteurs tentent de savoir si vous avez un vrai point en commun avec les sites qui pointent vers vous.

Les liens externes (backlinks) sont des alliés les plus puissants. Mais également les liens internes à votre site, on parle alors d’optimisation du maillage interne de vos pages.
 

4. La satisfaction utilisateur

L’optimisation du référencement permet d’améliorer la visibilité de votre site internet dans les résultats des moteurs de recherche. Mais l’étape suivante est que les usagers doivent être intéressés par la description de votre contenu, de vos produits et services. Elle peux mesurer par l’atteinte de vos objectifs de conversion.
 

La qualité d’une bonne analyse “on site” peut donc apporter des réponses à des questions parfois décisives :

  • Quel est le volume de pages inactives ?
  • Quelles sont les rubriques les plus performantes ?
  • Quel est l’impact (ou la corrélation) des votes sociaux sur la popularité de mes pages ?
  • Dans quelle mesure la duplication de contenu “pénalise” mon site ?
  • Dans quelle proportion la profondeur des URLs influe-t-elle l’appétence du GoogleBot et la visibilité dans les SERPs ?

 

(1) Qualité Web – Les bonnes pratiques pour améliorer vos sites par Élie Sloïm, Laurent Denis, Muriel de Dona et Fabrice Bonny ; le modèle est détaillé dans la deuxième partie, chapitre « 1.3 – Un modèle pour la qualité web : VPTCS ».

 

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